Procédé de transfert vers un appareil de restitution de données de mesure relatives à la température d'une enceinte
La présente invention concerne un procédé de transfert, vers un appareil de restitution, de données de mesure relatives à la température et/ou au taux d'hygro¬ métrie d'une enceinte.
Un système qui met en oeuvre un tel procédé peut être notamment utilisé pour le contrôle de la température dans des enceintes telles que des remorques ou semi- remorques utilisées pour le transport d'aliments surgelés, ou des locaux pour l'entreposage et le stockage de tels aliments. Il peut aussi être utilisé à chaque fois qu'un contrôle et une restitution de données de mesure sont nécessaires.
Un tel système doit être capable de mesurer la température de l'enceinte à intervalle de temps régulier et de restituer, par exemple sous forme d'enregistrements papier ou sous forme d'un affichage, les données ainsi obtenues.
On utilise actuellement des systèmes dont le trans¬ fert des données de température ou d'hygrométrie nécessite une liaison matérielle entre le lieu de mesure.
FEUILLE DE REMPLACEMENT
c'est-à-dire l'enceinte, et l'appareil de restitution ou de gestion de ces données. Une telle liaison matérielle est par exemple constituée soit de lignes électriques, soit de fibres optiques, soit encore par des liaisons infrarouges.
Le problème des systèmes connus à liaison matérielle est qu'ils nécessitent des raccordements qui sont parfois gênants et complexes à mettre en oeuvre. Par exemple, lorsqu'on désire contrôler la température régnant à l'intérieur d'une enceinte portée par une semi-remorque, une liaison entre la semi-remorque et le tracteur qui la tire est nécessaire. Or, on comprendra que cette liaison du type liaison matérielle pose des problèmes de raccordement. On a donc cherché à mettre en oeuvre une liaison à distance sans support matériel.
Il existe également des systèmes de mesure de la température à distance qui utilisent les rayons infra¬ rouges émis à la surface d'un objet et qui peuvent ainsi déterminer la température de cet objet. Mais de tels systèmes ne permettent pas la mesure à distance de la température de l'air environnant cet objet.
On connaît également, par le document de brevet FR- A-2 586 330, dans des domaines d'application différents, des procédés qui mesurent le taux d'hygrométrie en différents lieux où sont placées des sondes d'humidité. Un appareil de gestion de données interroge, au moyen d'un code sélectif, chaque sonde. Celle-ci, à la récep¬ tion du code approprié, transmet par voie hertzienne à l'appareil de gestion la valeur du taux d'hygrométrie mesuré au moment de l'interrogation.
Selon ce procédé, l'ensemble de la gestion des données issues de chaque sonde est traité au niveau de l'appareil de gestion. A chaque moment où l'on désire connaître le taux d'hygrométrie, une transmission de données est effectuée. Ce procédé nécessite par consé¬ quent une liaison quasi-permanente entre une sonde et
l'appareil de gestion. L'adoption d'un tel procédé à une application de mesure de données de température d'un enceinte et de leur restitution obligerait à réserver un appareil pour chaque enceinte à contrôler et il en résulterait un manque de souplesse d'emploi.
L'invention propose donc un procédé de transfert, à un appareil de restitution, de données relatives à la température mesurée en au moins un site par une sonde de mesure. Ladite sonde est équipée d'au moins un capteur de température et d'un émetteur radiofréquence et ledit ap¬ pareil de restitution et de gestion de données est équipé d'un récepteur radiofréquence destiné à recevoir les signaux émis par les émetteurs desdites sondes.
Le procédé de l'invention est remarquable en ce que chaque sonde effectue périodiquement au moins une mesure de la valeur de la température et la stocke tempo¬ rairement, sous forme de données, dans une mémoire de la sonde et en ce qu'une sonde, à la requête de l'uti¬ lisateur faite par pression d'un interrupteur de ladite sonde ou à des moments régulièrement espacés dans le temps, transmet au récepteur dudit appareil de resti¬ tution un bloc de données constitué d'un certain nombre desdites données de mesure stockées dans la mémoire de manière à ce que ledit appareil puisse traiter lesdites données de température en vue de leur restitution.
Ainsi, une sonde de température peut être prévue sur chaque enceinte dont on veut contrôler la température. C'est au moment où l'on désire recueillir l'enregis¬ trement des températures sur l'appareil de restitution que s'effectue, en bloc, le transfert des données de tem¬ pérature stockées dans la mémoire de la sonde. On peut donc disposer de plusieurs sondes fonctionnant de manière autonome et d'un seul appareil de restitution.
Selon une autre caractéristique de l'invention, à chaque instant t, chaque sonde détermine la durée T qui sépare cet instant t de la dernière mesure effectuée, chaque sonde transmettant en même temps que le bloc de
données de température la valeur de la durée T prise au moment de la transmission du bloc de données audit appareil de restitution, ce dernier déterminant le jour et l'heure de chaque mesure à partir du jour et de l'heure de réception dudit bloc et de ladite valeur de la durée T.
Selon une autre caractéristique de l'invention, chaque sonde mesure également le taux d'hygrométrie.
Les caractéristiques du procédé de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la descrip¬ tion suivante d'un exemple de réalisation d'un système pour le mettre en oeuvre, ladite description étant faite en relation avec la Fig. unique jointe qui est une vue d'un système de restitution des données de température fonctionnant selon le procédé de l'invention.
Le système de restitution représenté à la Fig. unique comporte une sonde 10 et un appareil de restitution et de gestion de données 20.
La sonde 10 représentée est constituée d'un capteur de température 11 qui est relié à une entrée d'une unité de traitement 12 pour lui délivrer des signaux de température. Une horloge 13 est reliée à une entrée de l'unité de traitement 12 pour y délivrer des signaux d'horloge. Une sortie de l'unité de traitement 12 est reliée à un émetteur 14 qui comporte une antenne d'émission 15. Une mémoire 16 est reliée à l'unité de traitement 12. Un interrupteur 17 est relié à l'unité de traitement 12.
L'unité de traitement 12, l'émetteur 14, la mémoire 16 et l'horloge 13 sont alimentés en électricité au moyen d'une source autonome d'électricité 18, telle qu'une batterie, une pile ou un accumulateur. De la sorte, la sonde 10 peut fonctionner de manière autonome, sans devoir être raccordée, par exemple à un réseau de distribution électrique.
La source 18 peut être constituée d'une batterie au lithium qui peut assurer une autonomie d'environ 5 ans.
L'appareil de restitution 20 comporte un récepteur 21 pourvu d'une antenne 22. Une sortie du récepteur 21 est reliée à l'entrée d'une unité de traitement 23 dont une sortie est reliée à une unité d'impression 24. L'appareil de restitution 20 comporte également une horloge 25 qui est destinée à fournir à l'unité de trai¬ tement 23 des signaux représentatifs de l'heure, du jour, etc.
Un port d'entrée/sortie de l'unité de traitement 23 est relié à un port d'interface 26, par exemple du type RS232, pour pouvoir y connecter une imprimante externe.
La fréquence de réception du récepteur 21 de l'appareil 20 correspond à la fréquence d'émission de l'émetteur 14 de la sonde 10. Cette fréquence est par exemple de l'ordre de 224,7 MHz. La transmission se fait avantageusement en modulation de fréquence.
Le système représenté à la Fig. unique fonctionne selon le procédé de l'invention.
L'horloge 13 de la sonde 10 délivre périodiquement une impulsion d'horloge à l'unité de traitement 12. A la réception d'une impulsion, l'unité de traitement 12, dans un premier temps, lit la valeur du signal de mesure déli¬ vré sur la sortie du capteur de température 11 puis, dans un second temps, elle mémorise la valeur lue dans une case prédéterminée de la mémoire 16.
A la prochaine impulsion d'horloge, l'unité 12 lit la nouvelle valeur de température et la stocke dans une nouvelle case prédéterminée de la mémoire 16.
La récurrence des impulsions d'horloge est réglable et peut être de 1/2 heure à 6 heures. Le nombre de valeurs de mesure qui peuvent être stockées dépend de la capacité de la mémoire 16. Il est par exemple de l'ordre de 1000.
On notera que la mémoire 16 est adressée de manière tournante. Ainsi, une nouvelle valeur est stockée à l'adresse suivant l'adresse de la dernière valeur stockée et si cette dernière adresse est la dernière adresse de
la mémoire 16, la nouvelle valeur est stockée à la première adresse de la mémoire 16.
A chaque instant t, l'horloge 13 délivre à l'unité 12 un nombre T qui est proportionnel à la durée qui sépare cet instant t de l'instant de la dernière mesure effectuée.
A la pression exercée sur l'interrupteur 17, l'unité de traitement 12 lit, une à une, les valeurs de tempé¬ rature stockées dans la mémoire 16, ou un certain nombre des dernières valeurs stockées dans la mémoire 16, et en forme un bloc de données où les valeurs lues sont mises les unes à la suite des autres dans l'ordre chronologique de leur mesure. Ce bloc contient également la valeur prise par le nombre T au moment de l'action sur l'interrupteur 17. Il peut également contenir un code d'identification qui est propre à une sonde 10.
Le bloc ainsi constitué est envoyé sous forme de signaux codés à l'émetteur 14 qui les transmet, par voie hertzienne, au récepteur 21 de l'appareil de restitution 20. Les données ainsi recueillies par le récepteur 21 sont transmises à l'unité de traitement 23 qui les met en forme.
On notera que la transmission d'un bloc de données peut également se faire automatiquement à des moments régulièrement espacés dans le temps dont les dates peu¬ vent être déterminées à partir des signaux délivrés par l'horloge 13. L'action sur l'interrupteur 17 n'est donc pas nécessaire en cas de transmission automatique.
L'unité de traitement 23 détermine le jour et l'heure exacte auxquels chaque mesure a été effectuée. Pour cela, elle utilise un signal d'horloge délivré par une horloge 25 et calcule, à partir de ce signal et de la valeur du nombre T qu'elle a reçue du récepteur 21, le jour et l'heure de la dernière mesure effectuée. Puis, en fonction de la durée de récurrence des mesures effectuées par la sonde 10, elle détermine le jour et l'heure des autres mesures.
Ainsi, à chaque donnée de température telle que mesurée, l'unité de traitement 23 affecte une date déterminée, et ce avec grande précision.
L'unité de traitement 23 met en forme les données reçues avec leurs dates respectives, par exemple, pour leur impression sous forme d'un tableau montrant la température mesurée à telle heure et tel jour. Pour ce faire, elle transmet les données de température remises en forme à l'unité d'impression 24 ou à une unité d'impression externe reliée à l'interface 26.
L'unité de traitement 23 peut également traitée les données de température issues de plusieurs sondes 10.
Elles peut ne restituer ces données qu'une fois que toutes les données d'un certain nombre de sondes ont été transférées.
Enfin, notons que le capteur de température 11 peut être un capteur externe, notamment pour la mesure de la température dans un corps.
Une sonde 10 est par exemple montée dans un boîtier hermétique en plastique fermé à la fabrication.