PERFECTIONNEMENT A UN DISPOSITIF DE MASSAGE
La présente invention concerne un perfectionnement à un appareil de massage du corps humain, utilisable notamment pour l'exécution d'un massage du type « évalué - pressé - tiré ». On connaît bien des appareils pour l'exécution d'un massage du type « palpé - roulé », comportant à l'intérieur d'un boîtier ouvert à sa partie inférieure une paire de rouleaux d'axes parallèles, en contact avec la peau et pinçant cette dernière pour former un pli, la formation dudit pli étant préalablement obtenue par la création d'une dépression dans l'espace interne du boîtier au-dessus des rouleaux.
C'est le cas, par exemple, du brevet français FR 2 589 726 qui décrit un appareil de massage pour le corps humain. Ledit appareil de massage comporte deux rouleaux actifs montés dans un boîtier de manière à former une chambre étanche lorsqu'ils sont en contact avec la surface à traiter, ainsi que des moyens permettant de créer une dépression à l'intérieur du boîtier dans l'espace compris entre les rouleaux. Les deux rouleaux actifs sont normalement maintenus écartés l'un de l'autre par des moyens de rappel et sont entraînés positivement en rotation. La dépression exercée à l'intérieur du boîtier dans l'espace compris entre les rouleaux, lors de l'utilisation de l'appareil, tend non seulement à les rapprocher automatiquement l'un de l'autre mais également à aspirer la peau pour qu'elle puisse être traitée.
Ce type d'appareil a l'inconvénient de présenter une efficacité limitée. En effet, l'intensité de la compression à laquelle est soumise la peau formant le pli pincé entre les rouleaux dépend de l'intensité de la dépression qui ne peut excéder une certaine valeur au risque de blesser le patient.
Afin de remédier à cet inconvénient, on a déjà imaginé des appareils permettant de former un pli de la peau sans recourir à une succion. C'est le cas, par exemple, du brevet français FR 2823973, déposé par la demanderesse qui décrit un appareil de massage pour
l'exécution d'un massage du type «évalué - pressé - tiré». Ledit appareil de massage comporte une tête de travail ouverte à sa partie inférieure, pouvant être déplacée sur la peau et contenant des moyens de formation d'un pli de la peau. Lesdits moyens de formation d'un pli de la peau comprennent deux mâchoires de serrage de la peau pivotant autour d'un axe parallèle au plan de la peau, portant, à leurs extrémités, des doigts de massage. L'appareil comprend, par ailleurs, des moyens pour faire pivoter les deux mâchoires l'une vers l'autre et en sens inverse, afin de serrer et de desserrer respectivement la peau entre elles pour former un pli de la peau.
Ce type d'appareil présente néanmoins l'inconvénient de laisser le patient totalement passif lors du traitement, sujet à des douleurs musculaires, tendineuses, etc...,. Ledit patient réagit alors à la douleur procurée par le massage en se « fermant », en d'autres termes en se contractant, ce qui empêche de libérer la zone douloureuse du patient.
L'un des buts de l'invention est donc de remédier à ces inconvénients en proposant un appareil pour le massage du corps humain de conception simple et peu onéreuse permettant au praticien d'effectuer de manière répétitive un massage avec une grande profondeur de mobilisation des tissus mous avec une force déterminée et une efficacité accrue en rendant le patient actif au cours du massage.
A cet effet, et conformément à l'invention, il est proposé un appareil de massage du corps humain notamment pour l'exécution d'un massage du type « évalué - pressé - tiré» comportant d'une part, un boîtier muni de moyens de formation d'un pli de la peau, constitués de deux mâchoires de serrage de -la peau pivotant -autour d'un axe parallèle au plan de la peau, portant à leurs extrémités, des doigts de massage et des moyens pour faire pivoter les deux mâchoires l'une vers l'autre et en sens inverse, afin de serrer et de desserrer respectivement la peau entre lesdites mâchoires pour former un pli de la peau, les moyens pour faire pivoter les deux mâchoires étant pilotés par des moyens de commande placés dans le boîtier et d'autre part, une
l'
télécommande apte à transmettre des informations au boîtier ; ledit appareil de massage est remarquable en ce que la télécommande placée entre les mains du patient, comprend au moins une commande que ledit patient actionne lorsque la force exercée entre les mâchoires lors de la formation d'un premier pli de la peau lui procure une douleur suffisante, dite seuil de douleur, l'action de ladite commande procurant un signal transmis au boîtier qui enregistre dans une mémoire ce seuil de douleur de telle manière que, lors de la formation ultérieure des plis successifs de la peau, les moyens de commande pilotent les deux mâchoires afin de limiter la force qu'elles exercent entre elles a un niveau au plus égal du seuil de douleur du patient. Par ailleurs, lors de la formation de plis de la peau successifs, actionnement de la télécommande par le patient procure la transmission soit d'un signal d'arrêt transmis aux moyens de commande du boîtier qui arrêtent le mouvement de fermeture des deux mâchoires puis ouvrent lesdites mâchoires, soit un signal de temporisation transmis audits moyens de commande du boîtier qui enregistrent la valeur de la force de serrage des mâchoires mesurée lors de la réception du signal de temporisation, arrêtent le mouvement de fermeture des deux mâchoires puis maintiennent la force de serrage exercée entre les deux mâchoires à la valeur de la force de serrage des mâchoires précédemment enregistrée.
On comprend bien que contrairement aux deux appareils de massage de l'art antérieur où le patient est passif au cours du massage, l'appareil de massage conforme à l'invention permet audit patient d'être actif en limitant ou en simplifiant les interventions du praticien. Ainsi, le patient est acteur face à la douleur thérapeutique, plaçant ainsi le patient dans un état modifié de la conscience, ce qui permet la décongestion de la zone douloureuse du patient par l'action du massage.
D'autres avantages et caractéristiques ressortiront mieux de la description qui va suivre d'un exemple de
réalisation, donné à titre d'exemple non limitatif, de l'appareil de massage conforme à l'invention, en référence aux dessins annexés sur lesquels :
- La figure 1 est une vue de dessus de l'appareil de massage suivant l'invention, la, avec sa télécommande Ib
- La figure 2 est une vue de côté de l'appareil de massage représenté sur la figure la,.
- La figure 3 est une vue de face de l'appareil de massage représenté figure la. En référence aux figures 1 à 3, l'appareil de massage du corps humain comporte un boîtier 1 de forme globalement parallélépipédique, des moyens de préhension 2 et des moyens de formation d'un pli de la peau constitués de deux mâchoires 3a., 3b de serrage de la peau pivotant autour d'un axe parallèle au plan de la peau, portant, à leurs extrémités, des doigts de massage 4a., 4b. L'appareil de massage comporte, par ailleurs, des moyens pour faire pivoter les deux mâchoires 3a_, 3b_ l'une vers l'autre et en sens inverse, afin de serrer et de desserrer la peau entre elles afin de former un pli de la peau, lesdits moyens non représentés sur les figures 1 à 3 consistent, par exemple, en des vérins électriques ou similaires. Ces moyens pour faire pivoter les mâchoires 3a_, 3b l'une vers l'autre, sont pilotés par des moyens de commande 5, schématiquement représentés en traits pointillés sur la figure 1, placés dans le boîtier 1 de l'appareil de massage. Les mâchoires 3a_, 3b s'étendent depuis la face inférieure du boîtier 1 de part et d'autre du plan de symétrie longitudinal de ce dernier. Chaque mâchoire 3a., 3b comprend un bras inférieur respectivement 6a_, 6b à l'extrémité inférieure duquel est • fixé un doigt- de massage 4a_,- respectivement 4b_. Chaque doigt de massage 4a., 4b_ est constitué par un ensemble interchangeable fixé sur la partie inférieure de son bras support βa., βb au moyen d'une douille la, 7b et il comprend, à son extrémité inférieure, une tige horizontale 8 (c'est-à-dire parallèle à l'axe d'articulation des mâchoires) sur laquelle est enfilé un manchon 9. Le matériau du manchon 9, en contact avec la
peau, qui constitue le revêtement externe de chaque doigt de massage 4a., 4b est choisi de manière à adapter l'adhérence et le glissement de chaque doigt de massage 4a., 4b à la qualité de la peau et au traitement à réaliser, dans le but d'obtenir une optimisation du confort et de l'efficacité du massage. De plus, les doigts de massage interchangeables 4a., 4b_ présentent un diamètre, une largeur et une forme différente en fonction de la zone à traiter, de l'épaisseur du pli à former, de la sensibilité du patient, etc.. Dans cet exemple particulier de réalisation, les doigts de massage 4a., 4b_ s'étendent parallèlement au plan de symétrie longitudinal du boîtier 1 et sont recouverts d'un manchon 9 obtenu dans un matériau synthétique. Accessoirement en référence aux figures 2 et 3, l'appareil de massage comprend avantageusement sur sa face inférieure, à proximité des mâchoires 3a_, 3b_ des moyens d'éclairage constitués d'une lampe 10 connectée à des moyens d'alimentation, non représentés sur les figures, et orientés vers les doigts de massage 4a, 4b. Ainsi, l'ampoule 10 éclaire la zone douloureuse du patient à traiter ce qui facilite la manipulation du praticien.
Les moyens de préhension 2 de l'appareil de massage suivant l'invention consistent en une poignée hémi- annulaire 11 dont l'une des extrémités est solidaire de l'une des faces latérales du boîtier 1 et dont l'autre extrémité libre s'étend au droit de l'une des faces transversales dudit boîtier 1. Ladite extrémité libre de la poignée hémi-annulaire 11 comporte un bouton de commande 12 connecté aux moyens de commande 5 du boîtier 1 et positionné sur la génératrice supérieure de ladite poignée 11 de telle sorte que le praticien puisse faire pression sur ledit bouton 12 avec son pouce. On observera que la poignée hémi-annulaire 11 représentée sur les figures 1 à 3 est destinée à un praticien droitier qui saisit l'extrémité libre de ladite poignée 11 à proximité de son extrémité libre et qui pose sa main gauche sur la face supérieure du boîtier 1 ; néanmoins, on pourra prévoir
un appareil de massage dont la poignée hémi-anulaire 10 s'étend depuis la face latérale opposée du boîtier (1) 1 et dont l'autre extrémité libre s'étend toujours au droit de l'une des faces transversales dudit boîtier 1 sans sortir du cadre de l'invention.
Par ailleurs, en référence à la figure 1, le boîtier 1 comporte sur sa face supérieure d'une part un écran d'affichage 13 du type LCD, par exemple, connecté aux moyens de commande 5 et d'autre part des boutons 14 également connectés audits moyens de commande 5 afin d'enregistrer dans ces derniers la vitesse de serrage des doigts de massage 4a, 4b et la force de serrage desdits doigts 4a, 4b pour chaque formation d'un pli de la peau durant le traitement. Selon une caractéristique essentielle de l'appareil de massage suivant l'invention, en référence à la figure Ib, ce dernier comprend une télécommande 15 munie d'un écran d'affichage 16 et de boutons 17 connectés à un émetteur récepteur 18 afin d'envoyer et de recevoir des signaux émis par un émetteur-récepteur 19 connecté aux moyens de commande 5 du boîtier 1 de l'appareil de massage. Lors du massage, le patient, munis de la télécommande 15, presse l'un des boutons 17 de la télécommande 15 lorsque la force exercée entre les mâchoires 3a, 3b lors d'un premier pli de la peau lui procure une douleur intolérable, dite seuil de douleur. La pression du bouton 17 par le patient engendre l'émission, grâce à l'émetteur-récepteur 18 d'un signal qui est transmis aux moyens de commande 5 qui enregistrent dans une unité de mémoire 20 la force exercée entre les mâchoires 3a, 3b correspondant au seuil de douleur du patient. A cet égard, on notera que l'appareil de massage suivant l'invention comprend des capteurs (non représentés) aptes à mesurer la force exercée entre les mâchoires lors de la formation d'un pli de la peau. Ainsi lors de la formation ultérieure des plis de peau, les moyens de commande 5 du boîtier 1 pilotent-ils les moyens pour faire pivoter les deux mâchoires 3a, 3b en exerçant une force entre elles, inférieure ou égale au seuil de
douleur du patient. Par ailleurs, lors de la formation des plis successifs, la simple pression du bouton 17 de la télécommande 15 par le patient émet un signal d'arrêt aux moyens de commande 5 du boîtier 1 qui arrêtent le mouvement de fermeture des deux mâchoires 3a, 3b puis ouvrent lesdites mâchoires. Le patient peut ainsi arrêter la formation du pli de la peau même si le praticien presse le bouton de commande 12 de la poignée hémi-annulaire 11 qui pilote la fermeture des mâchoires 3a, 3b. Selon une variante d'exécution, lors de la formation de plis successifs, la pression du bouton 17 de la télécommande 15 par le patient émet un signal de temporisation aux moyens de commande 5 du boîtier 1 qui enregistrent la valeur de la force de serrage des mâchoires 3a, 3b, mesurée par les capteurs lors de la réception du signal de temporisation, arrêtent le mouvement de fermeture des deux mâchoires 3a, 3b_, puis maintiennent la force de serrage exercée entre les deux mâchoires 3a, 3b à la valeur précédemment enregistrée. On observera qu'au moyen de la télécommande 15, le patient est acteur face à la douleur thérapeutique, plaçant ce dernier dans un état modifié de la conscience qui permet avantageusement la décongestion de la zone douloureuse du patient par l'action du massage. L'écran d'affichage 16 de la télécommande 15 permet avantageusement d'afficher les informations relatives à la force exercée entre les mâchoires 3a, 3b transmise par les moyens de commande 5 du boîtier 1, d'autres informations telles que la durée du massage, le nombre de formation de plis de la peau, etc.. pouvant bien évidemment être affichées sur ledit écran d'affichage 16.
Il va de soi que les moyens de commande 5 du boîtier 1 sont alimentés par une source d'alimentation quelconque telle qu'une batterie ou le courant du secteur et que la télécommande comprend également une source d'alimentation telle qu'une batterie afin d'alimenter les différents composants, à savoir l'émetteur 18, l'écran d'affichage 16, etc.
Par ailleurs, il est bien évident que la
télécommande 15 peut être connectée aux moyens de commande 5 du boîtier 1 par une liaison filaire pour l'émission et la réception des informations sans sortir du cadre de l'invention. Enfin, il est bien évident que le boîtier 1 de l'appareil de massage ainsi que les moyens de préhension peuvent présenter une forme quelconque et que les exemples que l'on vient de donner ne sont que des illustrations particulières en aucun cas limitatives quant aux domaines d'application de l'invention.