Allumeur électrolytique pour moteur-fusée à ergols liquides
Domaine de l'invention La présente invention a pour objet un allumeur électrolitique pour moteur-fusée à ergols liquides, notamment cryogéniques.
L'invention concerne ainsi plus particulièrement un allumeur à torche pour moteur cryotechniqυe et une torche d'allumage incorporabie dans un injecteur principal de moteur-fusée à ergols liquides
Art antérieur
Les moteurs-fusées alimentés par ergols liquides sont généralement allumés soit par allumage hypergoiique soit par allumage pyrotechnique, soit par allumage éiectrique à torche. L'allumage hypergoîique fait appel à des ergols hypergoiiques, tels que le mono-méthy! hydrazine (MMH) et le peroxyde d'azote (N204 qui sont bien connus, mais présentent une toxicité élevée et offrent: une impulsion spécifique pratiquement: limitée à 330 secondes.
Quelques moteurs-fusées oxygène liquide/hydrocarbure sont allumés par injection de liquide hypergoiique avec l'oxygène liquide, en utilisant par exemple un organométaîiique (comme dans le cas du moteur
R.O-180 de la société russe NPO Energomash).
Toutefois, l'allumage hypergoiique introduit une complication supplémentaire, Certains liquides hypergoiiques avec l'oxygène, comme les organométalliques, sont spontanément combustibles dans Pair, toxiques et causent des brûlures par contact. Ils posent: donc des problèmes de sécurité.
Les combinaisons d'ergols non hypergoliques, par exemple oxygène liquide/hydrogène liquide ou oxygène iiqulde/hydrocarbure sont généralement allumées soit par une charge pyrotechnique (moteurs
VULCAIN et HM 7), soit par une torche (moteur VINCÎ). Un aiiumeur éiectrique (bougie) est aussi utilisé sur certains moteurs cryotechniques.
Les allumeurs à torche comprennent en général une bougie d'allumage.
Dans les deux cas, la haute tension utilisée (10 à 20 kV) peut créer des difficultés. L'allumeur à torche ou à bougie présente un avantage décisif
zur l'allumage pyrotechnique : !e nombre d'allumages est pratiquement illimité.
Une quatrième solution, l'allumage catalytique, est utilisée avec des monergols à décomposition exothermique (hydrazine, peroxyde d'hydrogène) ou des mélanges gazeux (oxygène/hydrogène), L'hydrazine est un monergol à décomposition catalytique qui présente aussi une toxicité élevée. Il ne semble pas être utilisé d'une manière opérationnelle pour l'allumage des moteurs-fusées cryotechniques.
Les allumeurs à torche pour moteurs cryotechniques sont généralement alimentés en oxygène et hydrogène gazeux. La bougie doit être judicieusement placée pour produire l'étincelle dans une zone où le mélange de gaz est susceptible de s'allumer, mais pas trop près de la zone réactive, de manière à survivre à la flamme de la torche.
Le même problème se pose pour des propulseurs de plus petite taille, allumés directement par une bougie. C'est le cas des propulseurs de contrôle d'attitude oxygène liquide/combustible. Des propulseurs de ce type ont été utilisés sur la Navette BOURANE.
La bougie, généralement sur l'axe de l'injecteur, ne doit pas trop faire saillie dans la chambre de combustion. Pour contourner ce problème en essai au sol, il est possible d'utiliser la lumière focalisée d'un laser dans le mélange de gaz réactif. L'étincelle résultante peut être située au point le plus favorable de l'écoulement.
Cependant, cette méthode n'est pas facilement transposable sur un moteur-fusée opérationnel, compte tenu des problèmes liés à la technologie du laser embarqué, à la tenue de la fibre optique en présence de vibrations, à la tenue de la fenêtre d'entrée du faisceau laser dans la chambre de combustion et à la tenue de l'optique de focalisation.
Dans le domaine des propulseurs à plasma puisé, l'allumage par bougie est aussi utilisé.
Il existe cependant également un autre procédé qui consiste à chauffer rapidement l'ergol propulsif par voie électrolytique. Un tel procédé est décrit par exemple dans le brevet français n° 1 598 903 relatif à un propulseur électrothermique et à son dispositif d'alimentation. La Figure 3 montre le schéma de principe du circuit électrique d'un tel propulseur à plasma à amorçage électrolytique.
Un thyristor 1.90, ou un transistor de puissance, commandé par un circuit de commande 191, permet de mettre sous tension deux électrodes 133, 130 coaxiales, baignées par l'ergol propulsif (qui en l'espèce est de la glycérine rendue conductrice par addition d'iodure de sodium), Sous l'effet de la tension imposée par un condensateur 108, réchauffement par effet Joule de la solution électrolytique conduit rapidement (en moins d'une milliseconde) à l'ébullition puis à la formation d'une décharge plasma dans ie canal qui entoure l'électrode centrale 133.
Pour un courant maximum de 50 A et une tension de 400 V, la puissance instantanée peut atteindre 20 kW pour 10 mg de matière.
Pour atteindre une enthalpie de 1 MJ/kg, où l'ergol propulsif est déjà volatilisé, il suffit de 50 μs. Cette décharge amorce à son tour Ia décharge principale dans une chambre d'ionisation 125 entourée d'une gaine isolante 126 prolongée par une tuyère 127 qui constitue également l'anode de la chambre d'arc. La puissance instantanée atteint 1 MW et l'énergie (300 J) est suffisante pour former une enthalpie moyenne de 30 Ml/kg.
Une batterie de condensateurs 181, 182, 183 principale et ie condensateur auxiliaire 108 sont chargés par un circuit d'alimentation 107 unique.
La Figure 4 montre en vue de détail l'électrode centrale 133 et la cathode 130 qui déterminent un espace annulaire 132 rempli de liquide 131 par effet capillaire, L'électrode centrale 133 est reliée à un conducteur 134 connecté au thyristor 190. Le plasma de pré-décharge débouche dans la chambre de décharge 125.
L'allumage électrolytique a été aussi proposé dans les années 70 pour réaliser Ia décomposition de l'hydrazine. Le brevet US 3 861 137 intitulé "Monopropellant electrolitic igniter" décrit un système utilisant deux électrodes poreuses et un feutre céramique constituant l'isolant entre les deux électrodes. La tension inter-électrodes est comprise entre 2 et 30 V. L'allumage résuite de la combinaison de réchauffement, de la formation d'ions par électrolyse et de l'action catalytique d'une couche non-conductrice de ruthénium sur l'isolant. La décomposition se poursuit sur des grilles placées en aval. Le brevet US 3 651 644 intitulé "Apparatus for initiating the décomposition of an exothermic propellant" décrit un système de parois
coaxiaies s'étendant sur toute la longueur d'une chambre de combustion. Le monergol utilisé est principalement de l'hydrazine. La tension interélectrodes est de l'ordre de 28 V. ïl n'est pas prévu que l'électrolyse puisse initier une décharge. Un lit thermique parachève la décomposition. Dans les deux cas précités, l'objectif visé est: d'augmenter le rapport surface/épaisseur, la résistivité de î'hydrazine étant élevée.
Un article plus récent (Characterisation and electrical ignitlon of AON based iiquid monopropeilants. Anders Larsson, Niklas Wingborg, Mattias Elfberg, Patrick Appeigren, May 2005« ISSN 1650.1942) décrit: un dispositif expérimental permettant d'obtenir i'aiiumage éiectrofytique ϋ'une solution d'ADN. Le liquide est confiné dans un tube diélectrique (D ≈ 9 mm L ~ 25 mm). Il est soumis à une tension de 5 000 V fournie par une batterie de condensateurs, L'ailumage est obtenu en quelques millisecondes. La tension éievée est rendue nécessaire par le rapport iongueur/section de la colonne de liquide.
On connaît encore par le brevet US 6084 198 un dispositif d'amorçage de la décharge d'un propulseur MPD (magnéto-plasma dynamique) qui utilise une électrode auxiliaire en relation avec un milieu gazeux basse pression de décharge d'amorçage.
Objet et description succincte de l'invention
L'invention vise à remédier aux inconvénients précités et notamment à permettre la réalisation d'un allumeur présentant plus de souplesse d'utilisation qu'un allumeur pyrotechnique. En particulier, l'invention vise à permettre des aiîumages multiples qui sont absolument nécessaires au moins dans les cas suivants :
- étage supérieur réaliumabie,
- contrôle d'attitude de satellites de lanceurs ou d'atterrisseurs planétaires utilisant des ergols non toxiques comme Poxygène ou l'alcool éthylique,
- atterrissage avec rétrofusées fonctionnant en mode puisé pour mission planétaire (propulsion principale utilisant des ergois non toxiques).
L'invention vise également à apporter beaucoup de souplesse pour i'utiϋsation d'un allumeur sur un étage principal de lanceur, notamment en cas de tir avorté, de telle sorte qu'aucune intervention sur
l'allumeur ne soit nécessaire avant la tentative de lancement suivante et qu'ainsi ie gain de temps soit de plusieurs jours. l'invention vise encore à permettre que ie dispositif d'allumage soit tel que Ie propulseur ne doive subir aucune modification entre un essai de réception et !e vol.
L'invention a encore pour objet de proposer un aiiumeur de construction simplifiée et qui en particulier ne pose pas de problèmes de sécurité, n'exige pas l'utilisation d'un faisceau laser, et autorise l'allumage fiable ô'une chambre de combustion, quelle que soit la taliie de celle-ci, avec la fourniture d'une puissance instantanée très éievée,
Ces buts sont atteints conformément à l'invention grâce à une torche d'allumage incorporabie dans un injecteur principal de moteur- fusée à ergols liquides, comprenant une chambre de combustion et un allumeur éiectrolytique, lequel allumeur éiectrolytique comprend une première électrode, une deuxième électrode Isolée électriquement de la première électrode par un isolateur, un injecteur, un réservoir d'éiεctroivte, et un canal de distribution d'éîectrolyte, caractérisé en ce que i'injecteur constitue la première électrode et inclut un dispositif d'injection de combustible, un dispositif d'injection de comburant et un dispositif d'injection d'électroiyte, en ce que la deuxième électrode s'étend en aval au-delà de i'injecteur, en ce que Paliumeur électroiytique comprend un circuit d'aiimentation électrique adapté pour porter la deuxième électrode à un potentiel compris entre 50 et 1000 V par rapport au potentiel de Ia première électrode et en ce que le canal de distribution d'électroiyte débouche par au moins un trou d'injection situé au voisinage de !a sortie du dispositif d'injection de combustible et du dispositif d'injection de comburant de telle manière que i'éiectroîyte injecté par iedit trou d'injection constitue un jet libre venant frapper la deuxième électrode dans une zone située en dehors du corps de I'injecteur constitué par la première électrode, de sorte que i'éiectroiyse et l'inflammation d'un mélange gazeux ont lieu en aval de I'injecteur dans la chambre de combustion de la torche.
De préférence, ie circuit: d'aiimentation électrique est adapté pour porter la deuxième éiectrotie à un potentiel compris entre 100 et
500 V par rapport au potentiel de la première électrode constituée par l'injecteur,
Seion la présente invention, Ia bougie d'une torche d'allumage est remplacée par un dispositif d'allumage à décharge électroiytiqυe. Selon i'învention, i'éiectrolyte présent clans le réservoir peut être constitué par un produit différent du combustible appliqué par le dispositif d'injection de combustible et ou comburant appliqué par le dispositif d'injection de comburant
Par ailleurs, seion l'invention, la décharge électrique produisant l'aiiumage des ergois dans Ia torche, est située en aval de i'injecteur et non à l'intérieur de celui-ci.
Le liquide électrolytique est constitué ô'un solvant tel que de l'eau, de l'alcool ou un liquide ionique à faible tension de vapeur, d'un sel dont la dissociation ionique fournit la conduction ionique, comme par exempte un sel d'ammonium, et éventuellement d'un additif comme par exemple un combustible si Ie se! est oxydant ou tensioactif.
Le sel peut être chimiquement inerte comme l'iodure de sodium ou réactif comme un nitrate.
Le processus d'allumage a Ueu de la manière suivante : un ou plusieurs jets de liquide issus de l'injecteur constituant une première électrode viennent frapper Ia deuxième électrode située à un potentiel de quelques centaines de volts par rapport au potentiel de Pinjecteur. Cela introduit une densité de courant élevée dans l'électroiyte, conduit à son échauffemeni: rapide, puis éventuellement à Ia formation d'un arc électrique.
Le ou les jets de liquide électrolytique sont situés en aval de l'injecteur de la torche qui produit le mélange de gaz à allumer, lequel mélange de gaz peut comprendre un combustible tel que l'hydrogène ou le méthane et un comburant tel que l'oxygène. L'allumage peut se produire seion une ou plusieurs des manières suivantes :
- par formation de l'arc électrique par claquage dans le flux de vapeur,
~ dans Ia masse du liquide par augmentation de température conduisant à la décomposition spontanée (liquide monergoi),
- dans le cas d'un liquide combustible, par inflammation spontanée dans l'oxygène des vapeurs chaudes,
L'invention permet de retrouver l'essentiel des avantages de l'allumage Jaser et en particulier ie fait que la zone d'inflammation peut être située à distance des parois matérielles, sans avoir les inconvénients précités liés aux fragilités et complexités de l'utilisation d'un dispositif de production et d'application d'un faisceau laser.
Selon un mode de réalisation possible, la deuxième électrode est disposée de façon centrale et une pluralité de trous d'injection d'éîectroiyte et les sorties du dispositif d'injection de combustible et du dispositif d'injection de carburant sont disposées autour de cette électrode centrale.
Selon un autre mode de réalisation possible, la deuxième électrode est: disposée de façon latérale et désaxée par rapport au trou d'injection d'éiectroiyte et aux sorties au dispositif d'injection de combustibie et du dispositif d'injection de comburant.
La deuxième électrode peut être réalisée en un métal réfractaire du type tungstène ou tungstène-rhénium.
Selon un mode de réalisation avantageux, le dispositif d'injection de combustible et le dispositif d'injection de carburant comprennent des orifices répartis en couronne autour d'un axe prédéterminé de l'allumeur et plusieurs trous d'injection d'éiectroiyte sont répartis en couronne autour de l'axe prédéterminé en présentant des positions angulaires décalées par rapport aux orifices répartis en couronne.
L'allumeur peut comprendre un dispositif de chauffage électrique et une isolation thermique passive pour maintenir la température de Pinjecteur au-dessus du point de congélation de i'éiectrolyte, Le circuit d'alimentation électrique peut comprendre une source d'alimentation électrique en courant continu, au moins un condensateur et un interrupteur, tel qu'un transistor de puissance ou un thyristor. Dans ce cas, î'injecteur constituant la première électrode présente avantageusement un potentiel proche de la masse électrique. Le condensateur et l'interrupteur peuvent être logés dans un boîtier solidaire du corps de i'aliumeur.
Selon une variante de réalisation, le circuit d'alimentation électrique peut comprendre une source d'alimentation en courant continu, au moins υn condensateur, un circuit hacheur et: un transformateur élévateur de tension dont le primaire et le secondaire sont isolés gaivaniquement, dont le primaire est relié au circuit hacheur et dont ie secondaire est connecté entre la deuxième électrode et l'injecteur constituant la première éiectrode.
Selon une caractéristique particulière de l'invention, l'isolateur comprend une première partie d'isolateur pouvant se dilater librement et une deuxième partie d'isolateur assurant une étanchéité entre la deuxième éiectrode et un support d'isolateur.
Dans ce cas, la première partie d'isolateur comprend au moins un bioc de céramique réalisé en nitrure de bore ou en alumine.
Selon un mode particulier de réalisation, la deuxième partie d'isolateur peut être réalisée en alumine et est brasée άιur\e part sur !a deuxième électrode et d'autre part sur Ie support d'isolateur.
Seion un autre mode de réalisation, la deuxième partie d'isolateur peut encore être combinée à une embase de câble coaxiai recevant un connecteur de câble coaxiai. Selon une variante de réalisation, la deuxième partie d'Isolateur est réalisée en un matériau souple comprenant l'un des matériaux suivants : le PTFE, Ie PTFCE, le VESPEL, Ie PTFE chargé de fibres de verre, et Ia deuxième partie d'isolateur est montée dans un presse-étoupe monté sur le support d'isolateur.
Brève description des dessins
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description suivante de modes particuliers de réalisation, donnés à titre d'exemples, en référence aux dessins annexés, sur lesquels : - la figure 1 est une vue schématique en coupe axiale d'une tête d'allumeur éîectrolytique avec anode centrale seion un premier mode de réalisation de l'invention,
- la figure 2 est une vue de face de la tête d'allumeur électrolytique selon la revendication 1, - Ia figure 3 est une vue schématique du circuit électrique d'un propulseur à plasma connu à amorçage électrolytique,
~ la figure 4 est une vue en coupe axiale d'un exemple de chambre de prédécharge dans un propulseur éiectrothermique selon l'art antérieur,
- la figure 5 est une vue schématique en coupe axiale d'une tête d'allumeur éïectroiytique avec anode latérale décentrée, selon un deuxième mode de réalisation de πnventlon,
- la figure 6 est une vue schématique en coupe axiale montrant l'intégration de la tête d'allumeur de la figure 5 dans une torche et: un injecteur principal, - la figure 7 est une vue de face d'une tête d'aiiumεur électroiyϋque montrant une variante de réalisation de la figure 2,
- la figure 8 est une vue schématique en coupe axiale d'une variante de réalisation d'une tête d'allumeur électrolytique selon l'invention avec un isolateur en deux parties, - la figure 9 est une vue schématique en coupe axiale d'une variante de réalisation d'une tête d'allumeur éiectroiytique selon l'invention avec un isolateur associé à un presse-étoupe,
- la figure 10 est une vue schématique en coupe axiale d'une variante de réalisation d'une tête d'allumeur électrolytique selon l'invention avec une sortie hermétique coudée,
- la figure il est une vue schématique en coupe axiale d'une variante de réalisation d'une tête d'allumeur électrolytique avec circuit électrique de puissance incorporé, et
- la figure 12 est une vue schématique ô'une tête d'allumeur électrolytique selon l'invention avec un circuit d'alimentation électrique incorporant un transformateur élévateur de tension.
Description détailiée de modes oarticuiiers de réalisation de l'invention
Si l'on se reporte à la figure 1, on voit un premier exemple d'allumeur électrolytique selon l'invention conçu pour être incorporé à une torche associée à un injecteur principal destiné à être monté sur une chambre de combustion de moteur-fusée à ergols liquides.
L'allumeur électrolytique comprend un Injecteυr qui, dans l'exemple considéré, présente un potentiel proche de ia masse électrique et constitue une cathode.
L'injεcteur 2 comprend de façon dassique un dispositif 26 d'injection de combustible et un dispositif 27 d'injection de comburant.
Comme on peut ie voir sur la figure 2, le dispositif 26 d'injection de combustible et Ie dispositif 27 d'injection de comburant comprennent respectivement un canai de distribution 2δa, 27a et des orifices de distribution 26b, 27b répartis en couronne autour de l'axe central XX! de l'allumeur.
L'injecteur 2. comprend en outre un dispositif d'injection d'électroîyte avec un canal 3 de distribution d'êlectroiyte associé à une pluralité de trous i d'injection qui permettent la projection de jets libres vers une électrode centrale 5 qui est isolée électriquement au corps de Tinjecteur 2 par un isolateur 4,
L'électrode centrale 5 qui, dans l'exemple considéré, forme une anode, s'étend axiaiement vers l'aval au-delà de l'injecteur 2. Le distributeur 3 d'éîectroiyte est alimenté à travers une éiectrovanne 11 à partir du réservoir 12 contenant un électroiyte 13 qui est avantageusement constitué par un produit différent ou combustible appliqué par le dispositif 26 d'injection de combustible et ou comburant appliqué par Ie dispositif 27 d'injection de comburant. Dans Ie mode de réalisation des figures 1 et 2, les ixous 1 d'injection d'éiectroiyte sont répartis en couronne autour de l'axe XX' en présentant des positions angulaires décalées par rapport aux orifices répartis en couronne du dispositif 26 d'injection de combustible et ou dispositif 27 d'injection de comburant. Comme on peut Ie voir sur la figure 1, des canaux 32 peuvent être formés dans le corps de i'injecteur 2 entre le canai 3 de distribution d'éiectroiyte et les dispositifs 26 d'injection de combustible et de comburant, afin de constituer une isolation thermique passive et d'assurer ainsi un découplage thermique. Un dispositif de chauffage électrique 16, tel qu'une résistance, peut être avantageusement placé sur i'injecteur 2 au voisinage du canal 3 de distribution d'électroiyte afin de maintenir la température de i'injecteur 2 au-dessus du point- de congélation de i'éiectrolyte au cours de Ia mise au froid du moteur-fusée à ergois cryogéniques. Dans l'exemple de la figure 1, on a représenté schématiquement un circuit d'alimentation électrique avec une source 7 d'alimentation en
courant continu à partir d'une barre 10. Le pôle négatif de Ia source d'alimentation 7 est relié au corps de i'injecteυr 2 qui constitue ainsi une cathode. Le pôle positif de la source d'alimentation 7 est relié par l'intermédiaire d'un interrupteur 9 à l'électrode centrale 5 formant anode. Un condensateur 8 est connecté en parallèle à la sortie de la source d'alimentation 7 de manière à permettre l'application d'un potentiel de l'ordre de quelques centaines de volts sur l'électrode 5. La décharge du condensateur 8 permet d'obtenir une puissance instantanée très élevée. L'interrupteur 9 peut être constitué par exemple par un transistor de puissance ou par un thyristor.
L'électrovanne 11 commande l'injection des jets d'électroiyte. Lorsque cette éiectrovanne il est ouverte, les jets d'éîectrolyte issus des trous d'injection 1 mettent en contact l'électrode centrale 5 formant anode et le corps de i'injecteur 2 formant cathode. L'échauffement dû au courant d'électrolyse entraîne la formation d'une décharge électrique qui allume le mélange de gaz 28 issu des dispositifs 26, 27 d'injection de combustible et de comburant et destiné à alimenter la torche qui dans l'exemple représenté est coaxlaîe à I'injecteur 2. Sur la figure 1, la référence 14 désigne les précurseurs de flamme et Ia référence 29 désigne la flamme de la torche.
La figure 2 montre un injecteur 2 avec à titre d'exemple neuf trous 1 d'injection d'éiectrolyte, Le nombre de trous d'injection est choisi en fonction du débit à assurer.
La partie gauche de Ia figure 2 montre i'injecteur avant une séquence d'allumage et la partie droite de cette figure 2 montre l'injecteur en fonctionnement avec des jets d'éiectrolytes.
Il est important de noter que les jets d'éiectroiyte 6 issus des trous d'injection 1 sont situés en aval de finjecteur 2 qui produit le mélange de gaz à allumer et viennent frapper i'éiectrode 5 dans une zone située en dehors du corps de l'injecteur 2.
La densité ou courant élevée dans l'éiectrolyte, réchauffement rapide de cet électrolyte et la formation éventuelle ôxur\ arc électrique se produisent ainsi au sein de la torche en aval de î'éjecteur 2 et: non à l'intérieur de l'éjecteur. Contrairement à des dispositifs de l'art antérieur, l'électrolyse a lieu dans un jet libre et non dans un espace confiné entre ôeux électrodes.
L'alimentation électrique sous une tension relativement élevée, de 50 V à .1.000 V ou de préférence de 100 à 500 V, permet de passer à un claquage dans la vapeur après échauffement du liquide. Le niveau de tension électrique reste cependant suffisamment modeste pour- qu'il n'existe pas de problèmes d'isolation éiectrique,
Le liquide électrolytique 13 est constitué d'un solvant pouvant être constitué par de l'eau, de i'aicool ou υt\ liquide ionique à faible tension de vapeur, à'un sei dont la dissociation Ionique fournit la conduction ionique et éventuellement d'un additif (par exemple un combustible si le sel est oxydant ou tensioactif).
A titre d'exemple de liquides électrolytiques selon la présente invention, on peut citer :
- eau et chlorure d'ammonium,
- giycérol, iodure de sodium et additif fluidifiant, - alcool isopropylique et nitrate d'ammonium,
- liquide ionique fluoré à basse tension de vapeur et nitrate d'ammonium,
Le liquide ionique peut par exemple être choisi parmi les produits suivants : di-éthylammonium formate, éthyî-méthyi-imidazoiium tétra-fîuoroborate.
Le liquide éiectrolytique peut être aussi constitué d'un monergol non toxique à base de nitrates qui comprend une solution aqueuse de nitrate (comme par exemple HAN ≈ hydroxyle ammonium nitrate, ADN ≈ ammonium di-nitramine, HNF = hydrazinium nitro-fbrmate) avec addition d'un combustible solubie dans l'eau tel qu'un alcool ou le TEAN (triéthanolammonium nitrate).
L'allumage d'une auto-décomposition d'un monergoi nitrate en solution ionique peut être obtenu par chauffage électrolytique.
Les solutions aqueuses de nitrates présentent une conductibilité ionique "C" importante qui augmente avec \a température T (voir le document : "New nitrogen based monopropeîlants (HAN, AND, HNF), physical chemistry of concentrated ionic aqueous solutions", C
Kappenstein, N Piilet, A Melchior,
Elle atteint 0,05 (Ω.cm)"1 à -i2°C et 70 % de concentration et 0,2 (αcm)"1 à +400C EiIe suit une loi au type : In (C) ≈ 1/(T - To).
La disposition à jets iibres 6 selon l'invention présente une résistance élevée et permet de fonctionner à tension élevée, de l'ordre de piusieurs centaines de volts. L'échauffement se produit à l'extérieur de i'injecteur, Si fe jet s'enflamme avant d'atteindre l'électrode centrale 5, ies gaz peuvent se détendre librement dans la chambre de combustion.
Lorsqu'un film de vapeur se produit sur l'électrode centrale 5 (la partie la plus chaude du jet) îe passage du courant est interrompu et Ia totalité de !a tension se retrouve sur le film. Le produit pression x distance étant en dessous au minimum de Paschen, il y a claquage et l'étincelle enflamme le reste du mélange chauffé.
Le chauffage peut entraîner l'évaporation sélective (la distillation) de l'espèce Ia plus volatîie, par exemple un alcool. Les vapeurs d'alcool mélangées à i'air faciliteront l'inflammation.
L'exemple suivant donne un ordre de grandeur des paramètres physiques de la décharge dans le cas d'un injecteur à jets multiples :
Jet élémentaire :
Diamètre 1 mm
Longueur 5 mm
Vitesse 3 m/s Débit masse 3,3 g/s
Tension Vo ≈ 500 V
La température de l'ergoi est à 298 K à Ia sortie de l'injecteur
La puissance initiale dissipée est de 600 W (résistance ≈ 410 Ohm). Au bout de 2 ms, le profil de température du jet commence à se stabiliser, la partie aval du jet atteint 398 K (125°C).
La puissance dissipée atteint 1560 W et la résistance du jet est 160 Ohm.
Pour une tête d'allumeur à 5 orifices, on obtient le bilan suivant :
Puissance initiale ≈ 3 000 W
Puissance à 2 ms ≈ 7 800 W
Débit ≈ 16,5 g/s
A titre de comparaison, la puissance thermique fournie par la décomposition exothermique ûu monergoî au débit de 16,5 g/s est supérieure à 50 kW.
La puissance électrique est fournie par !e condensateur 8 capable de stocker au moins le double de l'énergie dissipée dans la décharge.
Le courant d'électrolyse atteint 15,6 Â, ce qui peut être contrôlé par un interrupteur 9 constitué par un transistor de puissance.
Le condensateur 8 est chargé - de préférence à courant constant - par un convertisseur continu/continu 7 élévateur de tension alimenté par la barre 10 (bus) du satellite ou du missile sur lequel est placé le moteur-fusée équipé de l'allumeur électroiytique. L'injection de monergoi est contrôlée par i'éiectrovanne il, la mise sous tension étant simultanée (il n'y aura pas de passage de courant avant 5 à 10 ms, temps de réponse de î'éiectrovanne).
Lorsque l'allumage est obtenu, Ie passage du courant peut être interrompu par fermeture de l'interrupteur 9 constitué par un transistor de puissance ou un thyristor.
L'interruption du courant provoque Ia fermeture de l'électrovanne Ii et donc l'interruption du jet liquide,
 titre de variante, i'énergie peut être stockée dans une batterie d'accumulateurs à décharge rapide. Selon l'invention, l'allumage ayant lieu dans un liquide ii est peu sensible à Ia pression : l'allumeur peut fonctionner aussi bien sous vide (rébuliition ou liquide n'est pas immédiate) que sous pression (de la pression atmosphérique à plusieurs MPa). Ii peut aussi fonctionner en simulation d'altitude (quelques centaines de pascals). Au contraire, les allumeurs à bougie et étincelle électrique peuvent être perturbés par une pression de fonctionnement différente du vide spatiai ou de la pression atmosphérique :
Le fonctionnement en simulation d'altitude ou dans la haute atmosphère peut conduire à des problèmes d'isolation dans l'alimentation et le câblage car la tension de fonctionnement est très élevée (10 à 20 kV).
Le fonctionnement sous forte pression devient difficile : te pouvoir isolant du gaz augmente, compliquant l'allumage.
L'allumeur électrolytique utilise une tension modeste, de l'ordre de 500 V ce qui simplifie les problèmes d'isolations en particulier dans la
zone de pression correspondant au fonctionnement de simulation d'altitude.
Le jet peut être positionné de manière à atteindre la zone où la richesse du mélange est le plus susceptible d'entretenir la combustion. De ce point de vue il présente des avantages analogues à l'allumage laser tout en étant pius facile à réaiiser,
Sur la figure 12 on a représenté une variante de réalisation seion laquelle l'électrolyse est conduite en courant alternatif. A partir ά'une source de courant continu telle que la barre 10 au satellite ou au missile sur lequel est placé le moteur-fusée équipé de l'allumeur électroîytique, i'énergie est stockée dans des super condensateurs 8 ou dans une batterie d'accumulateurs qui alimentent un hacheur 91 constitué de transistors de puissance (par exemple des IGBT) capables de contrôler un courant de 100 A ou plus à une fréquence comprise entre 10 et 100 kHz et un transformateur élévateur de tension 92, de préférence à ferrite, dont le secondaire alimente directement l'allumeur éiectrolyfjque, entre la première électrode constituée par le corps de i'injecteur 2 et la deuxième électrode constituée par l'électrode 5,
Le fonctionnement du transformateur 92 et des transistors au circuit 91 étant bref (quelques dizaines de millisecondes), il n'est pas nécessaire de prévoir un refroidissement important.
On a décrit en référence aux figures 1, 2 et 12 un allumeur éiectrolytique comportant une électrode centrale 5.
Selon un autre mode de réalisation possible, illustré sur les figures 5 et 6, la deuxième électrode 105 (formant anode dans le cas d'une alimentation en courant continu) n'est pas placée en position centrale, mais est située de façon latérale et désaxée par rapport à l'axe iongitudinai de l'allumeur et de la torche associée 17. Dans ce cas, le canal 103 de distribution d'éiectrolyte est disposé sur un premier côté de l'allumeur (en haut sur les figures 5 et 6), à l'extérieur des dispositifs 26 et 27 d'injection de combustible et de comburant, tandis que l'électrode 105 est placée dans un évidement 102 formé dans la paroi opposée (en bas sur les figures 5 et 6).
Au moins un trou d'injection 101 est formé à partir du canal de distribution 103 dans le corps de i'injecteur 2 de manière à créer au moins un jet transversai 101 qui vient frapper l'électrode 105 et présente les
mêmes propriétés que dans le cas du mode de réalisation précédemment décrit, le circuit: électrique illustré sur la figure 1 ou la figure 12 pouvant être mis en œuvre de la même manière avec le mode de réalisation des figures S et δ et le liquide éiectroîytique étant également choisi parmi tes produits mentionnés plus haut.
Ainsi la dissipation de puissance électrique par conduction ionique dans le jet d'éiectroiyte, par exemple comprise entre 100 et 1000 W par gramme par seconde, provoque une élévation de température suffisante, par exemple de 5000 à 20 00ÔoC/s, pour provoquer le claquage électrique de l'éiectroiyte ou sa décomposition spontanée si l'électroiyte est un mcnergoi, le mélange gazeux 28 issu des dispositifs 26, 27 d'injection de combustible et de comburant (qui dans l'exemple représenté sont de type coaxiai) étant enflammé par le précurseur de flamme ou gaz de combustion 14 dans la torche 17. Sur la figure 6, on voit l'intégration de l'allumeur éiectroîytique dans la torche 17 alimentée en ergols gazeux à partir des dispositifs 26, 27 d'injection de combustible et de comburant, eux-mêmes alimentés par l'intermédiaire d'éiectrovannes 30, 31.
La torche 17 est elle-même incorporée dans Hnjecteur principal 33 au moteur-fusée et située dans l'axe de celui-ci.
La figure 7 montre une variante de réalisation d'un allumeur éiectroîytique selon l'invention avec une électrode centrale 5. Le dispositif 26 d'injection de combustible et le dispositif 27 d'injection de comburant comprennent des séries d'orifices constituant des doublets décaiés angulairement par rapport aux jets de liquide issus des trous d'injection 1 du liquide éiectroîytique, de manière à limiter le soufflage des jets de liquide par les jets de gaz.
Comme dans le cas de la figure 2, la figure 7 montre sur sa moitié gauche Hnjecteur 2 avant une séquence d'allumage et sur sa moitié droite l'injecteur 2 pendant une séquence d'allumage avec les jets d'étectroiyte 6.
Les figures 8 à 11 illustrent des modes particuliers de réalisation de l'isolateur interposé entre l'électrode centrale 5 formant la deuxième électrode et le corps de i'injecteur 2 formant Ia première électrode. Comme dans le cas de la figure 12, pour des raisons de simplification, on n'a pas représenté sur les figures 7 à 11 le dispositif 15 d'injection de
torche comprenant le dispositif 26 d'injection de combustible et le dispositif 27 d'injection de comburant.
Sur les figures 8 à 11 on n'a pas non plus représenté ie circuit d'alimentation électrique, qui peut être analogue à ceux décrits en référence aux figures 1 et 12, ni les éléments associés au distributeur 3 de liquide électrolytique tels que i'éiectrovanne 11, ie réservoir 18, la résistance électrique 16 et le découplage thermique 32 illustrés sur la figure 1.
La figure 8 montre un isolateur électrique réalisé en deux parties. La partie aval 41 située en regard de la chambre de combustion est un bloc de céramique monté avec un jeu mécanique de manière à pouvoir se dilater librement. La partie amont 42 assure l'étanchéité. Elle est brasée sur le support d'isolateur 19 et sur réiectrode centrale 5. Le montage permet de solliciter l'isolateur 41, 42 en compression (face à un effet de fond et a la pression de combustion),
La partie aval 41 peut être réalisée en nitrure de bore ou en alumine tandis que la partie amont 42 peut être en alumine.
Sur la figure 8, la référence 20 désigne ur\e connexion électrique. La figure 9 montre un isolateur électrique avec un presse- étoupe,
La partie aval 41 de l'isolateur électrique assure le rôle de paroi coupe-feu et peut être réalisée de façon analogue à la partie aval 41 du mode de réalisation de la figure 8. L'étanchéité et le maintien de l'électrode centrale 5 sont assurés par un presse-étoupe composé d'un isolateur souple 42b situé à proximité de Ia partie aval 41, d'une rondelle 42a de poussée isolante et d'un écrou 23 qui est vissé sur une partie arrière 19a de Pinjecteur 2.
L'isolateur souple 42b peut être réalisé en PTFE, PTFCE ou PTFE chargé de fibres de verre ou en un matériau analogue tel que par exemple ie produit de la société DuPont connu sous la dénomination VESPEl®,
La figure 10 montre un isolateur électrique en plusieurs parties qui vise à présenter un encombrement minimum.
Dans le cas de la figure 10, Ia partie aval de l'isolateur est eile- même divisée en deux ou trois parties 41a, 41b, 41c. La partie amont 42 de l'isolateur est réalisée de façon coudée. Elie peut être montée et
maintenue en place par un obturateur métallique 51 vissé ou soudé sur la partie arrière de l'injecteur 2.
Le câbie 24 d'alimentation électrique de l'électrode centraie 5 peut être raccordé à un câbie coaxial 25 par un élément de raccord 53 associé à une embase 52 rapportée sur l'obturateur métallique 5t.
Les modes de réalisation des figures 9 et 10 permettent de minimiser ies interférences électromagnétiques provoquées par le courant de décharge.
La figure 11 montre un exemple d'allumeur électrolytique avec un circuit de puissance incorporé dans un boîtier 50 rapporté sur le corps de l'injecteur 2. L'isolateur électrique peut être réalisé en ûeux parties 41, 42 comme dans ie cas du mode de réalisation de la figure 8.
Le condensateur 8 et ie transistor de puissance 9 formant interrupteur sont incorporés dans Ie bottier 50. La connexion 20 avec l'électrode centrale 5 peut être réalisée sous la forme d'un circuit imprimé supportant ie transistor de puissance 9. Les liaisons électriques sont ainsi réduites à des câbles 24 de faible puissance qui sont légers et peuvent supporter des rayons de courbure faibles. Dans les différents modes de réalisation décrits, l'électrode centraie 5 ou i'électrode déportée 105, peut être réalisée en métal réfractaire du type tungstène ou tungstène/rhénium.